Prêt immobilier : une mauvaise surprise à prévoir

Dès le début de l’année 2022, sauf rares exceptions, les particuliers ne pourront plus s’endetter à un taux supérieur de 35%, ni emprunter sur plus de 25 ans.

Les conditions d’accès au crédit immobilier vont se durcir dès le 1er janvier 2022. Les règles adoptées en 2019 et en 2020 concernant la durée maximale du crédit (27 ans), et le taux d’endettement (35%) ne seront applicable qu’aux particuliers primo-accédant, et si la banque concernée n’a pas atteint son quota maximal toléré.
Dans environ deux semaines, ces recommandations du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) vont devenir obligatoire. D’après le HCSF, les banques ont déjà anticipé. «Toutes les banques respectent ces nouvelles contraintes, confirme le HCSF, présidé par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. «Le bilan est positif, notre décision a été la bonne».

L’objectif demeurait dans le fait d’éviter une hausse du surendettement des ménages, sans limiter l’accès au prêt immobilier. «L’objectif est rempli, déclare, le HCSF. La production de crédits immobiliers n’a pas diminué et a même augmenté». D’après la Banque de France, 25 milliards d’euros en moyenne de crédits ont été accordés aux ménages français en 2021 (moyenne mensuelle). L’année d’avant, cette moyenne s’élevait à 20.5 milliards d’euros. «Le crédit n’est pas plus rare et est plus sûr», précise le HCSF.

L’accès au crédit est plus compliqué dû à l’importance du taux d’endettement au détriment du reste-à-vivre, comme auparavant. Les banques peuvent alors refuser un crédit à des foyers solvables mais considérés comme trop endettés. Cela se complique aussi pour les primo acquéreurs qui ne disposent pas toujours des 10% d’apport exigé.

En dépit de «la reprise économique plus forte que prévu», les institutions bancaires doivent prendre le moins de risques possible. «Notre prise de risque réduite par rapport à nos voisins européens a été saluée par l’Europe», affirme le HCSF qui souligne une «dynamique de prix plus faible qu’ailleurs en Europe». Autrement dit, le risque de bulle parait être éloigné en France, cependant il est plus inquiétant dans d’autre pays d’Europe. D’après le dernier rapport de la BCE, en un an, le prix des appartements et des maisons a augmenté de 7%, au sein de la zone euro. En France, le prix des maisons a augmenté de 9% alors que le prix des appartements n’a augmenté que de 5.2%. Selon la Banque Centrale Européenne, cette hausse devrait s’accentuer en 2022.

Source : Le Figaro